- inhibé
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• 1870; de inhiber♦ Physiol. Freiné, arrêté par l'inhibition. — Cour. Qui est victime d'inhibitions. ⇒fam. coincé, complexé, refoulé, timide. « ma sœur, moins inhibée que moi, osa interroger maman » (Beauvoir). Subst. Un inhibé.inhibé,éeadj. et n. Qui est victime d'inhibition.⇒INHIBÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst.I. — Part. passé de inhiber.II. — Adj. Qui est victime d'inhibitions psychiques. De retour à Paris, ma sœur, moins inhibée que moi, osa interroger maman (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 87) :• Il [le schizoïde] est sujet aux anomalies, aux attitudes infantiles, notamment la fixation à la mère. Timide et inhibé à l'ordinaire, ses saillies sont d'autant plus brutales.MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 154.III. — Subst. Individu complexé, impuissant à agir, victime de diverses inhibitions. Une éducation ou (...) un enseignement exagérément autoritaire qui préparent dès l'enfance des inhibés, conformistes, routiniers et conventionnels, dont on a arraché toutes les puissances d'initiative (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 626). La haine envers le père fait le révolutionnaire et l'inhibé (CHOISY, Psychanal., 1950, p. 72).Prononc. : [inibe]. Fréq. abs. littér. : 26.inhibé, ée [inibe] adj.ÉTYM. 1885; « interdit », XVe; du p. p. de inhiber.❖1 Physiol. Freiné, arrêté par l'inhibition.2 Psychol. et cour. Qui est victime d'inhibitions. ⇒ Coincé (fam.). || Il est trop inhibé pour vous en parler. — REM. Le mot, à la mode comme beaucoup de termes de psychologie, est souvent un simple équivalent de timide.0 (…) ma sœur, moins inhibée que moi, osa interroger maman.S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, p. 87.
Encyclopédie Universelle. 2012.